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Plage
du Mourillon à Toulon. (photo prise le 26 avril 2008 par Hervé CUESTA) |
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Voici ce qu'a dit le Général de Monsabert qui conduisit l'Armée d'Afrique à l'assaut pour libérer la France :
"Tous unis, chrétiens, musulmans, israélites, vous étiez venus écarter les voiles de deuil de la mère patrie, briser ses chaînes de captive et lui rendre la vie, cette vie que 130 ans plus tôt elle vous avait donné.
C'est l'Afrique Française, l'armée d'Afrique, l'armée de votre sang et de votre amour qui a accompli le miracle.
Quelle amère destinée que la vôtre !! Vous n'avez trouvé d'autre reconnaissance que l'arrachement de votre sol et de vos biens, l'éloignement de vos tombes et de vos aîtres familiers, le débarquement, dans une fuite éxigée par une métropole sans entrailles, sur ces mêmes plages où vous lui aviez apporté la générosité de votre attachement jusqu'au sacrifice suprême sous les plis de vos drapeaux"
...........Fermez le ban.
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Monument
aux Morts d'Alger - Hommage aux combattants des deux guerres mondiales. |
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Au
sommet du bois "des Quatre Canons" au "Fort l' Empereur"
on pouvait voir la colonne érigée en 1912 à
la gloire des Morts de l'Armée d'Afrique appelée "colonne
BAILLOUD", et qui servant d'amer aux bombardiers allemands,
a été dynamitée le 3 février 1943, peu
après le débarquement allié du 8 novembre 1942. |
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CASERNE D'ORLEANS |
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Caserne
d' Orléans. Elle se trouvait en face du stade MINGASSON,
Lieutenant-Colonel du 9° Zouaves tué le 27 septembre
1915 en Champagne. |
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Lieutenant-colonel
MINGASSON Marc Commandant du 9° Régiment de Zouaves.
tué le 27 septembre 1915 à Ripont / Marne
Sépulture au Cimetière de Saint Eugène - Carré
1 G. CAP N° 132
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Le Capitaine Bister a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur
Des mains de son frère.
Il y quelques jours, dans la magnifique salle de restaurant des bains d’El kettani, s’est déroulé une manifestation intime. Un des membres du Club des Officiers d’El Kettani, le capitaine Maurice Bister, président de la sous-commission sportive du club, recevait des mains de son frère la croix de chevalier de la Légion d'honneur,
M Bister, ingénieur honoraire des Chemins de Fer, retraça la carrière de son cadet, officier du Service de recrutement d'Alger. Il sut nous parler du capitaine Maurice Bister en termes sobres et émouvants, Prisonnier en 1940, après avoir lutté jusqu'à la limite du possible, le capitaine Bister réussit à quitter le stalag en se faisant passer pour Kabyle. Il évita la résidence du travail fixée par l'ennemi en utilisant le faux plancher d'un camion pour rejoindre la Zone non occupée puis l'Algérie. Il reprenait le combat en Tunisie, dans les djebels, ce qui lui valut la Croix de guerre et les galons d'officier.
M Bister accrocha sur la poitrine de son frère la croix même que portait son grand-père, militaire de carrière et qui lui avait été remise voici 100 ans, en 1858.
Le général Coche, qui présidait cette cérémonie, dit combien lui-même et tous les membres d'ElKettani étaient heureux qu'un des leurs porte une croix si bien méritée. Le docteur Dendale, au nom des membres d'El-Kettani, remit un souvenir au capitaine Bister tandis que les volleyeuses du club, par l'intermédiaire du capitaine Riou, offraient une magnifique corbeille de fleur à Mme Bister aussi émue et heureuse que son époux,
Nous félicitons sans réserve notre ami le Capitaine Maurice Bister, pour sa croix qui honore à la fois le soldat et le sportif. |
Capitaine Maurice BISTER |
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Norbert
GUICHARDON. |
1916
- Toulon - Jean BARBY et Jean COURENT |
1915
- Victor MONS et son fils Jean. |
Victor
MONS |
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1916
Jean MONS, en convalescence après sa première blessure.
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1915,
première permission de Jean MONS. |
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Le
zouave Joseph, Félix AICARDI a été porté
disparu le 4 septembre 1914, un mois après son rappel de
mobilsation générale. Son fils Etienne avait un an...
Pupille de la nation, puis combattant et prisonnier de guerre en
Allemagne dans le 7° Régiment de Tirailleurs Algériens
* en 1939/40; en remerciement, l'armée française le
blessa grièvement le 26 mars 1962 rue d' Isly... |
*
Armée d' Afrique: Tous ces hommes se battirent sans rechigner
pour leur pays, la France, entraînant des sacrifices humains
incommensurables tel le 7° RTA qui a eu entre 1942 et 1944, 109
% de pertes,
c'est à dire qu'il a été reconstitué trois
fois en deux ans !!. Comme le dit le " chant des Africains ",
" nous sommes venus de loin pour défendre le Pays ! ".
On est loin de " la quille bordel ! " comme nous l'avons
entendu tant de fois au cours des " Evènements d'Algérie
"
( page 125 du livre "Alger les Tournants Rovigo"
tome 2 ; crédit: André Mayet) |
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Certificat
de Bonne Conduite délivré le 19 octobre 1926 à
Louis RIPOLL chef serveur au Café Montpensier. |
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Citation
à l' ordre du Régiment n° 136 du 14/10/18- 1°
D.M. 7° Tirailleurs
BAUDRU Louis
Motif de la citation: Le lieutenant-Colonel MEUTIER commandant le
7° Régiment de Marche de Tirailleurs.
Soldat énergique et vigoureux, d' une belle attitude au feu;
le 20 septembre 1918, s' est élancé bravement à
l' assaut des lignes ennemies, par le tir de son fusil-mitrailleur
a contribuer au succès de l' opération |
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1940 |
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14/07/53
Monument de Messelmoune commémorant le débarquement
ses Alliés en Algérie le 8 novembre 1942. |
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Les
PÉRÈS - l' Algérie et la France racontés
par Claude Pérès dit "Titou". |
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Né
le 17 Mai 1857, de Joseph et Antonia PERES, à MILIANA,
Classe 1875, incorporé au Régiment des Zouaves,
le 1er Septembre 1878, Zouave de 2ème classe. Ils étaient
déjà.
Mon
père, né lui aussi à MILIANA, le 18 Mai 1894.
Etait là. Et pas qu'un peu.
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Titulaire
de la Médaille Militaire et de la croix de Guerre,
avec trois citations :
- à l'ordre du régiment,
- de la Division,
- du Corps d'armée.
La
quatrième, la plus élogieuse, n'est pas référencée.
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La
Médaille Militaire
L'une
des décorations les plus prestigieuses au monde, mais aussi
des plus originales puisqu'elle récompense à la fois
les soldats, gradés et sous-officiers et les généraux
ayant commandé en chef devant l'ennemi.
(Cf.) Site internet " La Médaille Militaire "
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Incorporé
le 19 Septembre 1914, il a été libéré
le 24 Août 1919. Appelé comme deuxième
classe, il obtenu le grade de Sergent Major pour faits de
guerre, et non pour avoir suivi les pelotons d'élèves
gradés . |
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Ses
citations... |
Ses
fils, mes frères, l'un biologique, Marcel, né
le 24 Septembre 1924, l'autre André, mon cousin germain,
élevé par mes parents, de neuf mois l'aîné
de Marcel, dès que leur âge le leur permis, se
sont engagés pour " faire " 39 /45. L'un,
André, dans les fusiliers marins, l'autre , Marcel
, Biffin, tous les deux gradés pour faits de guerre
, l'un blessé au feu.
Je
n'ai pas leur livret militaire qui sont dans leur famille
et ne peut vous en dire plus à leur sujet.
Quant
à moi, le petit, né le 10 Juin 1939, le plus
pâle de la famille, je me suis engagé (pour la
solde) et " fait " du 2 mars 1959 au 23 Mai 1961,
quelques mois, en Algérie, au service de la France.
Engagé E.V.D.A. au S.E.A. Service des essences aux
armées, (je bossais déjà dans une compagnie
pétrolière à Alger
donc le choix
était tout trouvé) j'ai tout de suite été
affecté à la X° DP. Après avoir fait
mes classes à MASCARA, avec la Légion, j'ai
été par le suite, partagé entre les "
Bigeards " dans quelques R.P.I.M.A. et les " Massus
" dans quelques R.E.P. et je me suis, entre autres, tout
de même " tapé " intégralement,
les opérations " Jumelles " et " Etincelles
", ceux qui y sont allés, apprécieront.
L'un de mes meilleurs ( ? ) souvenirs, c'est mon séjour
avec la 13ème D.B.L.E. ( Demi brigade de Légion
Etrangère) , me semble - t - il me souvenir, vers Août
1959, du coté de LAFAYETTE et ses environs.
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Ecusson
de la 13ème D.B.L.E. qui m'a été donné,
un soir, au bivouac, par un légionnaire avec qui je m'étais
lié d'amitié. En échange, je lui ai filé
le mien, de la 776 CREMP, qu'il arborait sans complexe.
Vu l'effectif de la demi brigade, bien diminué en Indochine
et non renouvelé en Algérie, pour des raisons historiques,
il ne doit pas en rester beaucoup de semblables en circulation. |
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Ce
sont les PÉRES,
TORRÈS
et leurs quatre générations, avec des dizaines de milliers
de leurs semblables, qui ont fait de l'Algérie, pour le compte
de la France, dont d'ailleurs, elle a largement profité, ce
qu'elle était quand nous en avons été chassés.
Pour les autres, je ne sais pas, mais moi, le dernier des PÉRÈS,
né en Algérie, je demande aux politiques opportunistes,
aux pseudo-politico-cinéastes, avides de reconnaissance par
les Français, en attendant mieux, aux médias et leurs
interviewers ignares et gonflés de leur pauvre importance,
à défaut de reconnaissance, de m'oublier et de consacrer
leurs " talents " à de plus nobles causes. |
Claude
" titou " PÉRÈS
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"(....)
Français de l'Afrique du Nord! que par vous, nous rentrions
en ligne, d'un bout à l'autre de la Méditerranée,
et voilà la guerre gagnée grâce à la
France!"
Charles De Gaulle extrait de son discours radiodiffusé, Londres,
8 novembre 1942. |
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Ce chant mâle et mélodieux accompagna les soldats du Corps Expéditionnaire français en Italie et ceux, pratiquement les mêmes, qui débarquèrent au milieu de l'été 1944 en Provence.
La marche, en hommage d'abord au Colonel Van HECKE, animateur des Chantiers de Jeunesse, fut officiellement dédiée au Général Joseph GOISLARD de MONTSABERT, qui n'allait pas tarder à s'illustrer à la tête de la 3° Division d'Infanterie Algérienne.
Félix BOYER, né en 1887, avait passé son enfance à Nice. Son père y était chef d'orchestre au casino de la jetée. Jetée-Promenade qui n'existe plus de nos jours. Puis Félix, fut élève du Conservatoire de Paris avant d'être Chef de Musique du 46° Régiment d'Infanterie. En 1910, il avait composé une chanson "Allons dans les bois ma mignonnette" qui ne fut pas un immédiat succès mais qui devint célèbre, pendant la guerre de 1914-18, grâce aux tournées du Théâtre aux Armées. Rebaptisée "boire un petit coup c'est agréable", elle fut interprétée par Michel SIMON et Gaby MORLAY dans le film " Les Amants du Pont de Saint Jean" et reste, avec "Frère Jacques" la chanson française la plus célèbre au monde.
Prisonnier, puis libéré par les Allemands en tant qu'ancien combattant de la Grande Guerre, BOYER, réussit à gagner Alger en 1941. Récupéré par le Général de la Porte du Theil puis, mis à la disposition du Colonel Van HECKE, il reçut la charge d'organiser la Musique Militaire d'Afrique du Nord. La formation musicale préparait les défilés en s'entraînant sur la route moutonnière à Hussein Dey. Martial AYELA, futur chef d'orchestre renommé à Alger en faisait partie. Boyer reprit les paroles de la marche de l’Armée d'Afrique, composée par REYJADE (Jeanne Decruck), les " Marocains" devenant " Les Africains".
Nommé chef de musique de la garnison, BOYER fut ensuite chargé de la fanfare du Gouvernement Provisoire. C'est à ce titre qu'au cours d'une prise d'armes il eut l'occasion de faire jouer "Les Africains" pour la première fois en public. Le Général De Gaulle présent, le félicita chaleureusement.
Le talent de BOYER fut mis également au service des armées alliées. Il composa le "Chant des GI" et le Général Eisenhover lui adressa ses compliments.
Après l'abandon hâtif et bâclé de l’Algérie en 1962, les musiques et fanfares militaires ne furent plus autorisées à jouer "les Africains». la marche était devenue "séditieuse". Il fallut attendre août 1969 pour voir cette interdiction levée par le Ministre des Anciens Combattants DUVILLARD.
A la grande joie des associations patriotiques qui avaient multiplié les démarches mais aussi de Félix BOYER, âgé alors de 82 ans, et qui déclara: " L'amour de la patrie que j'ai essayé de traduire du mieux que je pouvais dans cette marche est au-dessus de toutes les contingences politiques".
Le père des Africains, chant lié à tant de souvenirs glorieux puis tragiques, est décédé en 1980.
Crédit: John FRANKLIN, page 5, de la revue "Mémoire Vive" magazine du CDHA, N° 32.
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Texte
publié en mai 2000 au cours du rassemblement à Cagnes-sur-mer:
" Français d'Afrique du Nord et d'Outre-mer au service
de la Nation en l'an 2000 " . |
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Refrain:
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin
Nous venons des colonies
Pour défendre le pays
Nous avonslaissé là-bas
Nos parents, nos amis
Et nous avons au coeur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours
Pour le pays, pour la Patrie
Mourir bien loin
C'est nous les Africains.
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I
Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur
En criant ! En chantant ! En avant !
II
Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En criant! En chantant ! En avant
III
De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain
En criant ! En chantant ! En avant !
IV
Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons à nos gourbis ;
Le coeur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le pays
En criant, en chantant : en avant !
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Livret militaire de Sauveur CUESTA |
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...
Jusqu'au 7 janvier 1943, l' Armée d' Afrique contiendra,
quasiment seule, la pression des forces italiennes et allemandes
débarquées en Tunisie où Hitler entend les
maintenir coûte que coûte. La campagne de Tunisie devait
se terminer le 13 ami 1943 par l'une des plus dures et plus glorieuses
victoires de cette Armée prestigieuse dont l'action héroïque
est encore ignorée des Français toujours soumis à
l'endoctrinement orienté de l'information et des films de
propagande comme celui que nous commentons aujourd'hui ("Indigènes")
60.000
guerriers, aux visages tannés et amaigris, légionnaires,
tirailleurs, zouaves, spahis, chasseurs d' Afrique, artilleurs,
goumiers, ont donné toutes leurs forces dans cette campagne...
Puis, c'est la libération de la Corse où, en l'espace
de 3 semaines, grâce à la détermination du Général
Giraud, face à l'armée allemande soutenue par des
chars, de l'aviation et des chalands, ce département français
est libéré. La Provence qui se trouvait à 700
kilomètres d'Alger, est maintenant à 150 kilomètres
de Calvi, mais c'est compter sans la campagne d' Italie, la traversée
des Abruzzes et les cinq batailles de Cassino où s'illustra
le 7° R.T.A. sous les ordres du général de Montsabert.
1390
tués, blessés et disparus dans cette périlleuse
aventure où les actes d' héroïsme se sont multipliés
pour l' honneur de la France et de son Armée d' Afrique.
A ce coûteux fait d'armes, associons les noms de quelques
officiers tombés à la tête de leur section tels
que le colonel ROUX, le capitaine GOIFON, le capitaine TIXIER, ,
le Chef de bataillon GANDOËT. Evoquons aussi, le sous-lieutenant
BOUAKKAZ, que ses tirailleurs portent comme un palladium jusqu'à
l'objectif conquis, renouvelant ainsi un geste légendaire,
celui des compagnons du CID.
Récapitulatif
de la mobilisation des PN durant la guerre de 1939/45 :
27 classes mobilisées (19 à 45 ans) après le
8 novembre 1942; 259.000 mobilisables, 176.000 incorporés,
plus 10.000 volontaires féminines, plus environ 7.000 des
nôtres ayant rejoint la France Libre avant, ou immédiatement
après le 8 novembre 1942, soit près de 16.5 % de la
population sous les drapeaux pour les trois territoires Algérie-Maroc-Tunisie
mais dont les 9/10 ° étaient des PN d' Algérie.
Les
pertes en Tunisie, Italie, France et Allemagne, ont été
de 20.000 morts et de 32.000 blessés.
Du côté des troupes musulmanes des trois territoires
d' AFN: 230.000 hommes sous les drapeaux dont les 2/3 volontaires,
soit pour l' AFN toute entière environ 1.6% de la population
musulmane totale qui s'élevait à 14.700.000. Leurs
pertes ont été de 25.000 morts et 40.000 blessés.
L'effort
consenti par les Français d' Algérie n'a pas d'équivalent
dans l' Histoire de France.
Anne CAZAL, lettre de Véritas N° 107 - novembre 2006
Tous ces hommes se battirent sans rechigner pour leur pays, la France, entraînant des sacrifices humains incommensurables tel le 7° RTA qui a eu entre 1942 et 1944 109 % de pertes, c’est à dire qu’il a été reconstitué trois fois en deux ans !!. Comme le dit le « chant des Africains », « nous sommes venus de loin pour défendre le Pays ! ». On est loin de « la quille bordel ! » comme nous l’avons entendu tant de fois au cours des « Evènements d’Algérie »…
André MAYET |
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"
Qu'est-ce que c'est que tous ces Fernandez, ces Lopez et autres
Segura qui se voudraient français?", Charles De Gaulle.
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1930
- Centenaire de l' Algérie Française - Photos prises
rue d'Isly. |
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Mai
1949 - Défilé de Zouaves. |
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Cliquez |
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David
ASSAYAG en 1945 sur la terrasse du 17, boulevard Gambetta. |
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Sous-Lieutenant
Lucien BERNARDIE. |
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1e
régiment de tirailleurs algériens après la
bataille de Tunisie 1942-43, Lucien Bernardie accroupis au 1°
rang, 3° à partir de la gauche. |
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Juin
1945 - Alain Barby à Constance ( Allemagne). |
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Joseph
CONCIALDI en 1944, mécanicien-bombardier sur Marouder. |
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A
Biloxi U.S.A. en 1945. |
Avril
1999: même endroit 44 après... |
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Jean MAYENS né le 30 juin 1922 à Alger, Champion
d'AFN de water-polo de 1947 à 1949 avec l'A.S.Montpensier.
Engagé
volontaire en mai 1941 au 2° Chasseurs d'Afrique à
MASCARA (ORAN) pour éviter les chantiers de jeunesse
en Kabylie à la suite de la tournée de WEYGAND
en AFN qui préparait la reconstruction de l'Armée
d'Afrique.
Fin 1941 le régiment est regroupé à ORAN
; après le débarquement américain du
8 novembre 1942 la reconstruction de l'armée française
avec le matériel américain est décidée.
Tous les mobilisables (18% des PN)) ont été
rappelés pour former les régiments de l'Armée
d'Afrique. En 43 , avec tous ces rappelés le 2°
Chasseurs d'Afrique s'est retrouvé avec 12 escadrons.
Le commandement a donc décidé de fractionner
le régiment en deux et de reconstituer le 2° cuirassier.
Ce régiment a été créé
par LOUIS XIV et dans la débâcle de 1940, un
civil français avait récupéré
son étendard et l'avais mis en sécurité
à LYON , puis s'enfuyant avec lui à ORAN, il
l'avait remis aux mains des autorités militaires qui
se sont empressées de reconstituer le 2° cuirassier.
Jean
MAYENS s'y retrouvé en tant que brigadier dans le 4°
escadron du 2° cuirassier.
Rappelons
la devise de ce régiment " NEC PLUR IBUS IMPAR
" devise inventée par Louis XIV.
Beaucoup de jeunes métropolitains évadés
par l'Espagne se sont retrouvés en AFN et mobilisés
dans les différents corps de l'Armée Française.
Jean MAYENS ainsi que toutes ces recrues feront pendant un
an et demi l'entraînement et la prise en main du matériel
américain afin de préparer le débarquement
de Provence.
D'autres
Français d'Algérie avec les tirailleurs marocains,
algériens, tunisiens
sous les ordres de Juin
participèrent au Débarquement en Italie. (Armée
JUIN).
Le
10 août 1944, la 1° DB constituée de plusieurs
dizaines de cargos L.S.T. (landing- ship- tank) où
se trouvaient l'infanterie, l'artillerie et la cavalerie,
un escadron de 17 chars CHERMAN (avec un équipage de
5 personnes : le conducteur, son aide, le radio-chargeur,
le tireur et le chef de char) dans la cale et sur le pont
une compagnie de ZOUAVES (200 environ) .
L'équipage de ce L.S.T était grecque , du Commandant
au moussaillon !
Pour éviter les sous-marins allemands le convoi a longé
les côtes algériennes et a fait plein NORD au
large de la SICILE et la CORSE pour atterrir devant Sainte
MAXIME .
Pour
garantir le top secret de la mission, les officiers ont décacheté
les plis secrets en pleine mer et c'est à ce moment
que la troupe a connu son lieu de débarquement, primitivement
prévu à FREJUS.
Le
16 au matin, protégés par les tirs de la Marine
Nationale ( le Lorraine, le Georges LEYGUES et l'Emile BERTIN)
ainsi que la Marine Américaine, les combattants débarquent
à La NARTELLE, dans une brèche ouverte dans
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le
Mur de la Méditerranée, par le Génie Américain
la veille et l'artillerie de Marine.
Une incompétence du Commandant grec a failli coûter
cher à nos vaillants soldats : il avait oublié
d'actionner les ventilateurs chargés d'évacuer
les gaz d'échappement des chars et GMC qui tournèrent
une demie-heure avant le débarquement et qui provoqua
une intoxication générale.
Ce
qui obligea les hommes à récupérer à
l'abri d'un bosquet pendant 4 ou 6 heures derrière la
Nationale 98 ( par chance il n'y avait pas d'allemand !)
Le premier engagement eu lieu au LUC le 17 août , le 4°
escadron (commandé par le Capitaine ARDISSON) était
désigné pour l'opération .
Jean MAYENS , pilote du char VERDUN commandé par le sous
Lieutenant Bernard GIRAUD, (fils du général) participa
avec le 3° peloton.
Le
char TONNERRE (2° peloton) fut touché par un canon
antichar de 75 mm. PAK ; il n'y eu qu'un seul survivant ;
voici la liste des tués : BERNIER Maurice, MILLERAND
Roger, BACLAY Raymond, BISBAL Jean-Pierre , petit algérois
de 20 ans, enterré au Luc. |
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Le
régiment du 2° CUIR ainsi que la 1° DB, avec plus
ou moins de pertes, libéra : AUBAGNE (21 août), Marseille
(du 23 au 25 août), et toutes les villes et les villages de
la vallée du RHONE jusqu'à TOURNON (1° septembre).
Saint ÉTIENNE et Saint GALMIER le furent le 3 septembre.
Dans la plupart des cas les allemands avaient fui la veille.
" Tout le long des routes, une haie presque ininterrompue d'hommes,
de femmes et d'enfants couvrent les chars de fleurs " (page
38 du livre de marche du 2° Cuirassier).
La
progression freinée par le manque d'essence, les amena à
BEAUNES (7 septembre) puis DIJON ( du 9 au 11 septembre)
Après
la libération des VOSGES qui fut difficile à cause
de l'ennemi et du climat, MULHOUSE ( du 10 février au 14
avril) fut libérée.
Le régiment passa le RHIN à ROPPENHEIM le 18 avril
1945 pour s'arrêter le 24 à ULM en compagnie des Américains
et attendre l'armistice du 8 mai.
Nos
jeunes Français d'Algérie et de métropole eurent
une pensée pour l'Empereur NAPOLÉON.
L'humilité
et la modestie de Jean MAYENS m'obligent à préciser
qu'il n'était pas le seul dans cette douloureuse épreuve
et qu'il a toujours une pensée pour ses amis de combat, morts
ou survivants.
Propos recueillis par Hervé CUESTA le 10 juillet 2004.
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Prise
d'armes pendant un défilé devant le Gal de Lattre-de-Tassigny
le 20 mars 1945:
Jean
MAYENS : le 3° à partir de la gauche.
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16
août 2002, Jean MAYENS est interrogé par Thierry CLEON
de FR3 Draguignan sur la plage où il débarqua 58 ans
auparavant... |
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Elève officier de Réserve et Ingénieur
de la Météorologie nationale. Affecté
courant 1943 au Premier Groupe Français de
Bombardement Moyen: le Groupe UN VINGT-DEUX « Maroc
», rattaché au 42 ème WING Américain
et sous ses ordres basé en Sardaigne.
Seul, avec des moyens précaires, il élabore
et réalise les briefings opérationnels journaliers
de Bombardement. En outre, après briefing, il réintègre
les équipages et participe comme Navigateur-Bombardier
aux missions de Combats. Au cours d'une Mission isolée
d'observations météorologiques avec un équipage
américain, en vue de CASSINO, le 4 mars 1944, le Marauder
est attaqué par quatre Messersmith au dessus de la
Baie de Naples. Après un combat inégal, l'appareil
est
gravement endommagé. Le mitrailleur de tourelle est
tué. Le Marauder en difficulté regagne miraculeusement
sa base dans le Sud de la Sardaigne.
Titulaire de la Croix de guerre avec citation de combattant
volontaire et Reconnaissance Alliée. Médaille
de vermeil de l'Aéronautique. Médaille d'or
de la Météorologie Nationale et de la Jeunesse
et des Sports. |
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1987
- Médaille des Sports remise par Fernand SASTRE. |
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Auribeau-sur-Siagne,
23 août 2006: Médaille commémorative de la First
Special Service Force par Raymond GATTI, Président des Forces
Spéciales Alliées. |
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Jean
DIMECH, né le 1° août 1924, ancien élève
de l' école Lavigerie, chef scout à la Troupe Saint
Augustin, engagé volontaire à 18 ans, incorporé
au 5° Chasseur d' Afrique; a été blessé
en 1944 pendant la campagne d' Alsace.
A trouvé une mort glorieuse à son poste de combat,
dans un char, le 11 avril 1945. |
Echo
d' Alger avril 1948. |
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- Epinal 1930 -
Marcel DIMECH, engagé volontaire à l' âge de
20 ans, a fait ... 3 ans de Service Militaire, dans les rangs du
fameux 17° Régiment de Tirailleurs Algériens,
qui tenait aussi garnison dans les Vosges, à Epinal.
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Novembre
1939 - Tirailleurs Algériens durant la 1° Campagne
de Tunisie à MEDJEZ EL BAB; les flèches indiquent
Marcel DIMECH.
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Février
1940 , à
gauche l'aumonier militaire; à droite, sergent-infimier
Marcel DIMECH. |
Août
40, Marcel DIMECH sur le cargo " Rouennais ", affecté
aux transport de troupes, au large de la Sardaigne. |
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Alfred
MESQUIDA né le 19 juillet 1925, décédé
le 25 mai 1990.
Grand
Mutilé de Guerre, Chevalier de la Légion d'Honneur,
Médaillé Militaire cité à l'ordre
de l' Armée par le général de Gaulle.
En 1940, âgé de 16 ans requis par la Défense
Passive, il fut blessé au pied par un éclat
d'obus sur la terrasse de l'immeuble des Anciens Combattants
96, rue Rovigo.
A
l'âge de 19 ans, il fut mobilisé dans les Tirailleurs
Algériens, il perdit une jambe en sautant sur une mine
au cours d'un assaut qui le fit franchir une écluse
sur le canal du Rhône au Rhin.
° Cette blessure lui valut une citation à l'ordre
de l'armée et il se vit décerner, à cette
occasion, la médaille militaire et la croix de guerre
avec palme.
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A
l'âge de 16 ans, réquisitionné dans la
Défense Passive, il fut blessé à la cheville
par une greande sur la terrasse de son immeuble. |
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En
guise de remerciement pour la bravoure d' Alfred MESQUIDA,
l' armée française assassina son épouse
lors de la fusillade du 26 mars 1962 rue d' Isly. |
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02/05/1945
- Saint Dizier.
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- En cette belle journée de février 1945, je
me trouvais à Marseille avec deux camarades, tous trois
sous l'habit militaire. Nous étions tout frais émoulus
des écoles de l' Armée de l'Air au Maroc, notre
brevet de spécialité en poche. Nous étions
passés par Casablanca pour recevoir notre équipement
américain. Nous devions rejoindre notre affectation:
Secteur de l' Air n° 1, sans connaître la situation
exacte, sans doute tenue secrète de par sa position
en zone de combat ?
Nous
voici, descendant le somptueux escalier de la gare Saint charles.
Vers nous arrivaient trois jeunes filles. A notre approche,
elles s'écrièrent : " Et Johny,
give me chewing-gum, chocolate"
je
leur répondis: "Mais nous ne sommes pas des Américains!"
" Et d'où venez-vous ? " - "Devinez"
- De Paris ?" - "Mais non, d' Alger" - "Ah!
vous êtes de l' Armée d' Afrique!"
Et
toutes trois se jetèrent à notre cou!
J'eus
une pensée pour mon frère, sans doute alors
en train de poursuivre les Allemands hors de France et qui,
quelques mois plus tôt avait participé au débarquement
en Provence et à la libération de Toulon et
Marseille.
-17
ans plus tard, |
Yves
Donius démobilisé, rue d' Isly avec 2 copains
d'Armée venus lui rendre visite à Alger |
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c'était l' exode; "la valise ou le cercueil"
Nous nous sommes trouvés au même endroit , avec
la valise. Au
bas du même escalier, de grandes affiches, en lettres
énormes:
"PIEDS-NOIRS
RETOURNEZ CHEZ VOUS"
Merci
La France. Merci M. Defferre...
Nota:
La carte d'Anciens Combattants m'a été refusée
car je n'avais pas accompli le délai légal en
unité combattante. J'aurai pu répondre: "
était-ce légal de m'appeler sous les drapeaux
à 18 ans?"
En
effet ma classe, la 45, a été appelée
intégralement le 2 mars 1944. Certains avaient 18 ans
et 2 mois...
Yves
DONIUS, né le 2 juin 1925 à Alger.
Souvenirs
de PIED-NOIR
Wissous, le 28 septembre 2006 |
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Février
1946: Marseille Yves Donius et Tessière, fraîchement
démobilisés se promènent sur la Cannebière,
attendant un avion ou un bateau pour être rapatriés
sur Alger. |
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CHARTRES
- Janvier 1946, l'appareil est un Messerschmit 108. |
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Yves
DONIUS a relevé ces chiffres dans l'ouvrage de René
MAYER: "Algérie, Mémoire déracinée"
173.000 Maghrebins et Africains
168.00 Pieds-Noirs
20.000 Métropolitains (évadés, fonctionnaires,
officiers)
35.000 Corses (libérés en Janvier 1944)
Population d'Européens d'AFN: 1.076.000; effectif sous les
drapeaux: 15.60% de la population ou encore 50 % de l' Armée. |
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Juin
1945 - Sacré Coeur de Montmartre, permission de convalescence
après blessure par éclat de mortier en Allemagne. |
Février
1944 - Venafro (Italie) Gabriel se trouve à gauche. |
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Défilé
des Tirailleurs Marocains à Neufchâteau (Vosges) en
Octobre 1945. |
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Région
de Tubingen 20 avril 1945: Gabriel ORSETTI à gauche et
Charles COUTURIER à droite.
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...Quand
à vous, mes chers camarades Français, vous pourrez
prétendre avec une juste fierté que vous avez été
les artisans d'un grand évènement national dont nos
enfants parleront avec émotion et respect.
Toutes
les Divisions de l' Armée de Libération étaient
présentes et chacune, de son génie propre et d'un
amour égal pour la Patrie, a marqué glorieusement
son coin de bataille.
L'
Allemand est chassé du sol sacré de la France. Il
ne reviendra plus.
Le
Général d' Armée de Lattre de Tassigny, commandant
en Chef de la 1° Armée Française |
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Chef
de groupe courageux, au cours des combats du 16/11/44 dans la fôret
de Montbard, a entraîné avec énergie son groupe
à l'assaut, le tireur et le chargeur étant mis hors
de combat, s'est emparré du F.M. et l'a mis en batterie sous
les rafales ennemies. |
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Mahmoud
BOUDJEMIA ou Marcel SAMPÈDRE dit "Marceau" |
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Mahmoud
BOUDJEMIA Orléansville le 10 mars 1943 |
Schonltz,
Couderc, Boudjemia, Leslions, Villard.
Photo-souvenir de 5 copains du Poste de Guet d'Il-Marten à
Orléansville le 6 mars 1943 |
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La
cuisine à Kilchberg. |
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Zwiefalten
Jura Souabe - Août 1945 |
Zwiefalten
- Août 1945:
Monti,
Giacomini, Boudjemia, Guillard, Fornimin, Yvars.
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Nottinguen
( Bade) du 9 au 19 avril 1945. |
Nagold
- le bureau en janvier 1946 - Démobilisation de Marceaul
Boudjemia. |
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