Maman des Tournants et des chemins,
De la Lyre, de Randon, les couffins pleins,
Des cafés au lait et tartines beurrées du matin,
Le cœur sur la main.

Maman qui guérit par la parole le triste voisin :
« Pas de soucis monsieur Victor tout ira mieux demain,
Par la grâce de Dieu et de tous ses saints,
Votre Josiane retrouvera le sourire, c’est certain ! ».

Maman qui gronde au besoin,
Avec nous aux petits soins,
Prête à mourir pour nous sauver du malin,
Et qui pleure sur le quai quand on prend le train.

Maman des heures joyeuses au jardin,
Des "Bambino, bambino" et des refrains,
Des mounas, des sabots en chocolat et des beignets italiens,
Immortelle dans nos cœurs, ton amour nous saoule comme le vin.

Maman pour toi j’irai cueillir la rose et le jasmin,
Comme quand on était près des bassins,
Où chantaient le canari et le serin,
Tu le sais bien, là bas aux Tagarins.

Copyright © Boisis, Avril 2004